Salon de la Jeune Étudiante : investir dans la jeune femme avec le soutien de la masculinité positive
À l’occasion du Salon de la Jeune Étudiante, organisé le 8 mars à l’Université Catholique du Congo, en célébration de la Journée Internationale des Droits des Femmes, Nicole Ntumba Bwatshia est intervenue sur un sujet essentiel : l’importance d’investir dans la jeune femme pour accélérer le progrès, tout en soulignant un facteur clé souvent négligé la masculinité positive.
L’émancipation des femmes ne doit pas être perçue comme une opposition aux hommes, mais plutôt comme une transformation inclusive, où les rôles masculins évoluent vers un soutien actif. Contrairement à la masculinité toxique, qui repose sur la domination et l’inégalité, la masculinité positive encourage les hommes à être des alliés dans l’éducation, l’emploi et la reconnaissance des droits des femmes.
Nicole Ntumba Bwatshia illustre cette dynamique par son expérience personnelle : son époux l’a encouragée à poursuivre sa carrière universitaire, assumant pleinement son rôle de père et d’époux, convaincu que l’accomplissement de son épouse rejaillirait également sur lui.
Si la masculinité positive est un puissant facteur d’accélération du progrès, elle ne doit pas être considérée comme une condition sine qua non. L’histoire a prouvé que les mouvements féministes ont avancé malgré les résistances masculines. Toutefois, une collaboration entre les sexes permettrait une évolution plus rapide et moins conflictuelle.
Pourquoi la masculinité positive est-elle un levier de transformation ?
- Elle incite les hommes à soutenir l’éducation et l’émancipation des femmes.
- Elle déconstruit les normes patriarcales qui cantonnent les femmes à des rôles subalternes.
- Elle rejette la violence et encourage le respect mutuel.
- Elle engage les hommes dans la prévention des violences conjugales et sexuelles.
Malgré ces avancées, plusieurs obstacles freinent encore la généralisation de la masculinité positive :
- Des résistances socioculturelles qui perçoivent l’émancipation des femmes comme une menace pour le pouvoir masculin.
- Une mauvaise interprétation qui associe souvent la masculinité positive à une perte d’autorité pour les hommes.
- Des difficultés d’implantation dans les sociétés conservatrices où le changement des mentalités prend plus de temps.
Investir dans les jeunes femmes est une priorité stratégique pour toute société souhaitant évoluer. Toutefois, pour maximiser cet investissement, il est crucial d’accompagner cette transformation d’une relecture des rôles sociaux. La masculinité positive, loin d’être un frein, peut être un accélérateur du changement, garantissant ainsi un progrès plus harmonieux et durable pour toutes et tous.